Femmes du Rajasthan, Ombre et lumière
Si ma vie n'était qu'une pierre qui brille,
je la briserais en cent morceaux,
dont je ferais un collier
qui ornerait ton cou.
Si ma vie n'était qu'une fleur,
petite et ronde et odorante,
je la détacherais de sa tige
pour la glisser dans tes cheveux.
Tagore / The Gardener (traduction Eric Sellato)
* * * *
Tu es la terre, tu es le ciel,
tu es l’air, le jour et la nuit ;
tu es le blé et le bois de santal,
tu es les fleurs et tu es l’eau.
Puisque tu es cela et tout le reste,
à toi quelle offrande puis-je faire ?
Lal Ded (traduction Eric Sellato)
* * * *
Quand les deux sœurs vont puiser de l’eau,
elles viennent ici et elles sourient.
Sans doute, elles ont compris
qu’il y a quelqu’un derrière les arbres
chaque fois qu’elles vont puiser de l’eau.
Les deux sœurs parlent tout bas
entre elles en passant par ici.
Sans doute, elles ont deviné le secret
de qui est là derrière les arbres
chaque fois qu’elles vont puiser de l’eau.
Leurs cruches soudainement vacillent,
et l’eau déborde quand elles arrivent ici.
Sans doute, elles ont découvert
que bat un cœur derrière les arbres
chaque fois qu’elles vont puiser de l’eau.
Les deux sœurs échangent des regards
quand elles viennent ici, et elles sourient.
Il y a des rires dans leurs pieds légers
qui troublent une âme derrière les arbres
chaque fois qu’elles vont puiser de l’eau.
Tagore / The Gardener (traduction Eric Sellato)
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Tourbillon d’incertitudes,
foyer d’impertinence,
cité d’inconscience, agrégat de péchés,
demeure de cent fourberies,
champ de suspicion, plein panier d’impostures,
impénétrable aux plus éminents des hommes,
en un mot, cette mécanique appelée femme,
ce poison mêlé d’ambroisie,
qui l’a créée ici-bas au mépris de la loi ?
Pancatantra (traduction Eric Sellato)
voir aussi l'article de Patryck Froissart dans La Cause Littéraire (rubrique Actualités)